donjon de Bouillon Viéville

donjon de Bouillon Viéville

5 - Prouesse d'artiste, dans l'esprit des anciens Bâtisseurs

 au plus près des tours.JPG Béton traité comme de la pierre, coffrages, parpaings, matériaux de travaux publics, techniques modernes, ont été ajustés à la manière médiévale, l’artiste puisant son inspiration dans l’art de construire des XIIème - XIIIème siècles

Prouesse d'artiste, dans l'esprit des anciens Bâtisseurs

 

C’est un donjon du XXème siècle, conçu dans l’esprit du XIIème siècle, créé de toutes pièces à partir de rien au moyen de méthodes et de matériaux contemporains, béton, coffrages, éléments de travaux publics, pavés, bordures… tous magnifiés par  l’utilisation qui en est ainsi faite. Une création d’artiste imprégné de l’esprit de beauté des Anciens. Le problème était de réconcilier les matériaux contemporains et les formes idéales que les Anciens savaient nous léguer. Alors commença l’aventure  passionnée d’un créateur, qui pendant des années de travail acharné n’eut de cesse que de façonner le béton armé à la manière médiévale, pour édifier une tour qui devint de plus en plus fortifiée.

 

C’est un rêve d’artiste : un atelier d’artiste peintre et une œuvre d’art. Construisant seul, avec l’aide d’un simple maçon, patiemment, passionnément, avec persévérance, c’est en cultivant le souvenir de la manière des Anciens, en créant dans leur esprit, en un va-et-vient permanent entre le regard et la main, le recul et la contemplation, qu’il a peu a peu façonné son édifice.

Prouesse d’un homme, façonnage d’artiste

 

l'artiste au donjon.jpg 

 

Il érigea peu à peu ce beau bâtiment, mû par une passion à toute épreuve, en de longues années de travail continu et acharné, de dix heures par jour par tous les temps, sept jours sur sept pendant trente années, presque seul, aidé d’ un maçon, en utilisant des matériaux et modes de construction contemporains ( coffrage, bétonnage, béton armé, parpaings, conduites d’eau, rebords de ciment, etc..) mais en agissant en profondeur avec le regard et la logique volumétrique et esthétique d’un constructeur de l’époque romane et ogivale.

 

L’ouvrage a été patiemment imaginé élaboré et bâti, comme une œuvre d’art en trois dimensions, en un va et vient patient et quotidien entre la main et le regard, l’évaluation contemplative et la réflexion, l’instinct et le bon sens, avec toujours en mémoire les formes créées par les Anciens, leur esprit, leur façon de traiter la pierre, en adaptant cela au béton.

Mu par le besoin de créer de la beauté il a agi comme un artiste peintre ou un sculpteur : façonnant peu à peu cette œuvre en constant échange entre l’esprit et la main, partant d’une idée, imaginant au fur et à mesure la suite, inventant avec ingéniosité les moyens de mettre en œuvre les formes projetées grâce aux moyens modernes à sa disposition, ne réalisant ni plans détaillés ni calculs, mais laissant naître la forme dans son cœur, et expérimentant plutôt des montages provisoires et des maquettes, prenant du recul pour en juger, les amender, les modifier, avant de procéder au scellement et à la construction, évaluant l’équilibre des formes, veillant à l’accord parfait entre la forme et la fonction, tout en ayant à la base une solide connaissance des lois de la matière en terme de poids, masse, volume.

 

 

 donjon de face.JPG

 Il a traité la matière inerte du béton dans un esprit comparable à celui qui inspirait les Anciens dans leur traitement de la pierre, lui conférant ainsi ses lettres de noblesse, en lui permettant de servir à aboutir à la beauté formelle. 


02/04/2018